Où sont les poètes ?  
La pluie me tombe en antennes sur la peau


Les masses d’eau vibrent, comme des yeux fripés qui regardent la lumière clignoter de leurs creux à leurs bosses. Les eaux plates, elles, s’étouffent de reflets volés. J’attends que devant moi le réalité se défasse. Et c’est vrai ! Les bâtiments oranges perdent de leur netteté et leur inverse plonge toujours plus haut. Même mes doigts changent de teinte, ils maigrissent à vue d’oeil, bouffé par les noirs trop contrastés et les bleus arrogants du soir Malgré ça mes jambes lourdes sont le sol, et les insectes m’entourant rentrent dans mes narines. Les carpes creusent dans le vent les cavités de mes veines. Et les feuilles tombent en grappes contre mes joues. Je veux sentir à nouveau les têtards tièdes courir dans mes cheveux, perdus dans les gorges généreuses Et puis les couvertures de chaleur qui glissent sur la langue en ricanant 


admin-OsLp

Voir sur la carte