Sous les arbres doux
taillés du bout des ongles
et des passages
Lena fait couler la cire sur le béton
longtemps jusqu’à
poser la bougie au centre de la petite flaque
à trois doigts
et le regard en l’air, brillant.
Au bord de l’eau,
là où le courant est plus fort à cause
des décharges
Je sors de mon sac les tasses le thermos et les sachets de thé
il y a des odeurs de tisane en extérieur
qui se mélangent aux rires si pleins qu’ils dégoulinent de morve et de mascara
surface sous nuit pour inverse de la
noyade sous golden hour
on remonte à la surface et Orion fait des bruits d’oiseau
grandes jambes toutes tendues on se replie par nos bras
comme des
plantes fatiguées d’une journée à tourner avec le soleil
Une fois rentrée, et le ventre plein d’un gâteau qui n’est jamais arrivé,
je pense un peu
à elle
je n’ose pas trop encore écrire à son propos
j’ai peur de figer des choses qui se doivent de rester encore un peu mouvantes
l’imagination ici est un risque et je connais déjà tous les chemins
mais je m’amuse parfois à mon insu à prendre son visage aux traits encore incertains
entre mes paumes